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Quoi manger avant un marathon?

Madame Labriski, qu’est-ce que vous mangez lorsque vous allez courir tôt le matin? Qu’est-ce que vous consommez pour vous préparer à courir un marathon? Dans les dernières années, ces questions ont inondé ma boîte de courriel. La bonne nouvelle est que j’ai les réponses à ces questions.

Avant de partir courir les matins de semaine, je ne prends qu’un grand verre d’eau. En revanche, avant de faire mes longues sorties de course, j’ai toujours aimé manger des galettes (sans noix, êtes-vous surprises? – hahaha) et des gruaux. Mais, il y avait un mais. Je n’aimais pas vraiment les gruaux du commerce. Pourquoi? Parce que je les trouvais trop sucrés et que je n’étais pas tombée en amour avec les saveurs proposées. C’est pour ça que j’ai lancé ma gamme de gruaux sans sucre raffiné ajouté et riche en fibres!

Maintenant, j’en suis gaga. (Je dois aussi avouer que je me sens bien lors de mes longues sorties de course lorsque je fais le plein de gruau-frigo.) (Voici des recettes simples proposées pour les rendre encore plus décadents. Bomba Rosa, Tarte aux pommes et bleuets-beurre d’arachides)

Qu’en est-il pour AVANT un marathon? 

L’alimentation avant une épreuve d’endurance est méga importante.

Au moment d’écrire ces lignes, mon dernier vrai de vrai marathon sur route remonte à celui de Chicago 2019, soit l’automne avant la pandémie. Dans les dernières années, j’ai fait des ultra-marathons en sentier.

L’avant-dernière journée avant un marathon (le vendredi lorsque la course se déroule le dimanche) je prends, en plus de mes 3 repas, une grosse galette comme la Cours Forest toutes les 30 minutes du lever… au coucher.

Hein? Quoi? Mais oui… je rentre dans ma surcharge en glycogène. Et vous savez quoi? Je n’ai jamais eu mal au cœur. C’est un peu comme si je passais mon stress d’avant événement en m’assurant de m’alimenter pour ne pas frapper le fameux mur des marathoniens. De tous les marathons sur route et ultra-marathons en sentier que j’ai courus depuis 2006, je n’ai jamais fait cette rencontre douloureuse. J’ai eu mon lot de défis (claquages et fatigue dû à une infection pulmonaire), mais la rencontre avec le « fameux mur énergétique », jamais.

Dès mon premier marathon, alors que j’avais tout à apprendre, j’ai apporté une attention particulière à ma préparation alimentaire. L’alimentation fait partie de l’entraînement. Dans mes conférences énergisantes, j’aime dire que si vous mettez de l’essence super dans votre voiture parce qu’elle mérite ce qu’il y a de mieux, que mettez-vous comme super carburant dans votre corps? Votre super machine?

Tout en restant accessible et sans rien mettre sur la balance pour calculer (j’aime ça simple!), je me suis toujours assuré de bien m’hydrater et de bien manger dans les 7 jours avant la course.

Au jour -7, je commence à diminuer ma consommation de fibres (afin d’éviter le va-vite le jour du grand jour) et j’augmente progressivement ma consommation de glucides.

Au jour -3, là, ça commence pour de vrai. Je coupe même les légumes verts (aliments que j’adore.) Je cherche à manger des pâtes, du riz, du pain, des fruits séchés et des galettes, beaucoup de galettes. Hahahah! Comme j’ai l’habitude de manger beaucoup de légumes, je trouve toujours un peu difficile de ne pas en manger.

La veille d’un marathon, je bois vraiment beaucoup d’eau (plus que d’habitude, c’est mon obsession du jour). Je veux que mon urine soit la plus claire possible au réveil. Mon dernier souper est toujours composé d’un plat de pâtes, sauce tomate et basilic et j’essaie d’ajouter une boulette de viande (d’une viande maigre pour faciliter la digestion) afin d’augmenter les protéines. Comme je ne consomme pas de produits laitiers, j’ai de la facilité à éviter le fromage (en général, plus gras et plus difficile à digérer). Ça peut sembler ennuyant de toujours manger presque la même chose avant un marathon, mais j’ai toujours lu que ce n’est pas le temps d’essayer de nouveaux aliments.

De plus, je vois ce dernier souper comme un rituel réconfortant et sécurisant : demain, c’est la fête de la course à pied. Ce sera enfin le grand jour pour lequel j’ai été si motivée.

Après une bonne nuit de sommeil (la nuit la plus importante est celle du vendredi et non du samedi pour un marathon le dimanche), j’optais en général pour un bagel, une banane et du jus d’orange. Mais maintenant, je vais aussi mettre le gruau au menu. Même si ce n’est pas conseillé (parce que plus difficile à digérer), je prends un peu de beurre d’arachide – parce que ça me rend heureuse.

Maintenant que mon livre Collations énergisantes est au monde, j’ajouterai une part de Figuement vôtre et une part de Sandwicherie de pain aux bananes (deux inspirations du biscuit style Newton, p. 26 et p. 41). Au passage, au moment d’attendre sur la ligne de départ de la course, je me connais, je mettrais 3-4 dattes dans mes poches et je m’hydraterai avec la meilleure boisson sportive faite maison : le Dattorade.

Même si je sais que mes tactiques alimentaires pré-marathon fonctionnent, je veux toujours m’assurer d’éviter de frapper le fameux mur alors c’est en grignotant de petites bouchées de dattes que je me détends. À chacun sa technique.

Est-ce que ce rituel alimentaire est essentiel pour une plus petite distance comme un 5 km, un 10 km ou un 21,1 km de course à pied ? Non. Mais la veille d’une course, peu importe la distance, c’est certain que je mange des pâtes avec une sauce pas trop grasse. C’est mon rituel de confiance personnel.

J’ai super hâte de faire un prochain marathon. Et vous?

Pour en savoir plus sur le principe de la surcharge en glycogène, je vous propose de lire l’article, Qu’est-ce que la surcharge en glycogène?

Qu’une énergie de qualité soit avec vous.
Mériane la Madame
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