Pourquoi je commence à mettre un peu d’huile végétale dans mes recettes?

Recettes sans sucre raffiné et sans gras ajoutés. C’est toujours ce que j’ai dit et ce que je vous proposais… jusqu’à tout dernièrement, où j’ai osé mettre un peu d’huile dans l’une de mes recettes. Quoi? Madame Labriski qui ajoute un léger corps gras dans l’une de ses succulentes recettes santé? Mais pourquoi?

Je n’ai rien contre le gras. En fait, notre organisme en a besoin pour fonctionner correctement.

Si je n’en mettais jamais, c’est simplement parce que j’avais ce besoin très fort et très criant de créer des recettes VRAIMENT santé. Comme on communique par les extrêmes, je suis allée à fond. Je voulais des collations saines et délicieuses qui se digèrent facilement et qui procurent une énergie de qualité à notre super machine qui est notre corps. Avec les années, j’ai aussi constaté que les recettes légères et sans gras offertes sur le marché contiennent souvent une plus grande quantité de sucre afin de compenser pour la texture. Misère.

En fait, je fais fièrement la guerre au sucre raffiné ajouté (parce qu’il y en a trop dans tout et que c’est si facile d’améliorer le goût d’une recette commerciale en ajoutant du sucre), mais pas à l’huile végétale. Si j’ai commencé à en mettre légèrement, c’est pour une question de texture recherchée… et d’équilibre.

Ma décision n’a pas été facile à prendre. Au début, je ne voulais vraiment pas, par principe de respecter mon concept de recettes SANS SUCRE RAFFINÉ et SANS GRAS AJOUTÉS. Puis, j’ai fait un test à la maison pour voir quelle serait la réaction de mes petits goûteurs professionnels… Enfin! Maman faisait des biscuits et non des galettes. Puis, j’ai cherché à améliorer le croustillant que je mettais sur l’une de mes recettes et j’ai compris que si je mettais un peu d’huile, tout serait parfait.

Mais j’ai hésité longtemps. J’ai tellement travaillé fort pour arriver à mettre au monde l’univers de Madame Labriski.

Après réflexion, j’en suis venue à la conclusion que mon vrai cheval de bataille était le sucre raffiné et non les bonnes matières grasses ajoutées.

Je me suis dit que si j’en mettais un peu, ça ne serait pas la fin du monde. Ça m’a même permis de revoir et d’affiner un peu ma stratégie d’entreprise. Mais oui, Madame Labriski est devenue une entreprise et surtout, une marque qui fait la guerre au sucre raffiné. Et voilà, je fais la guerre au sucre raffiné et NON aux saines matières grasses.

Et quelles sont ces huiles que je me permets d’ajouter?

Huile d’olive, de canola, de caméline et de tournesol. Si je mets de l’huile de noix de coco? Non. Pourquoi? Bien que cette huile ait gagné en popularité dans les dernières années, je suis allée valider auprès de la nutritionniste Isabelle Morin et voici ce qu’elle m’a dit :

L’huile de coco est une huile composée à un peu plus de 85% de gras saturés. Or, il est recommandé de diminuer notre consommation quotidienne de gras saturés puisque ces derniers ont un impact négatif sur la santé cardiovasculaire lorsqu’ils sont consommés en proportion trop importante. Il est d’ailleurs démontré qu’une consommation régulière d’huile de coco tend à augmenter le- taux de cholestérol LDL (le ‘’mauvais’’ cholestérol). À l’opposé, des huiles comme l’huile d’olive ou de canola sont principalement composées de gras monoinsaturés (environ 73% pour l’huile d’olive et 63% pour l’huile de canola). Elles contiennent de ce fait très peu de gras saturés.

Les gras monoinsaturés sont connus pour leur impact favorable sur la santé cardiovasculaire. Ils sont notamment très présents dans le régime méditerranéen, un modèle alimentaire connu pour ses propriétés bénéfiques pour la santé.

Les lipides font partie des nutriments essentiels à l’organisme. Il n’y a aucun mal à en ajouter dans une recette. Il convient toutefois de choisir des matières grasses de bonne qualité et d’en ajouter avec modération.

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Et voilà, j’avais ma réponse. Ne soyez pas surpris de voir que je commence à mettre un peu d’huile de canola de temps en temps dans mes recettes. J’en mettrai- en petite quantité et à chaque fois, ça ne sera pas « gratuit », c’est-à-dire qu’il y aura une raison pour laquelle je mets un peu d’huile. Tout le monde sera content.

Merciski, Isabelle, de ta précieuse collaboration.
(En passant, Isabelle est aussi une super athlète.)

Mériane la Madame

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