Madame Labriski : Des galettes et du plaisir

À mon grand plaisir, la professeure à l’école de nutrition et nutritionniste Simone Lemieux avait accepté d’écrire la préface de mon deuxième livre culinaire Bye-bye sucre raffiné, bonjour purée de dattes!. Bien entendu, c’est un grand honneur d’avoir une telle spécialiste dans le domaine croire en Madame Labriski et à ce que je cherche à véhiculer et à partager comme valeurs et mode de vie.

Je vous propose ci-dessous l’article de Madame Lemieux, en raison duquel notre collaboration a débuté pour mon livre culinaire. Ce texte est tiré du site Web suivant : http://www.contact.ulaval.ca/article_blogue/madame-labriski-des-galettes-et-du-plaisir/.

Bonne lecture!

J’ai été à maintes reprises déçue des différentes recettes de galettes, barres et muffins que j’ai essayées par le passé. Trop de ci, pas assez de ça, trop compliquées pour rien, bref, je revenais toujours à ma bonne vieille recette de pain aux bananes… Ça, c’était avant que le livre de Madame Labriski entre dans ma vie!

Madame qui?
Madame Labriski se décrit comme une entrepreneure-maman-marathonienne (elle a déjà couru le 42,2 km en 3h08!). C’est parce qu’elle ne trouvait pas de recettes de collations saines à son goût qu’elle a décidé de mettre en application l’adage « on n’est jamais si bien servi que par soi-même ». C’est ainsi qu’est né le livre à succès Ces galettes dont tout le monde parle, paru en septembre 2016. Aux dernières nouvelles, elle en aurait vendu 100 000 exemplaires.

Détrompez-vous, Madame Labriski n’est pas originaire de la Pologne ou de la Russie; c’est une Québécoise qui a un petit peu trafiqué son nom. En fait, Mériane Labrie utilise le « ski » comme marque de commerce, non seulement dans son nom, mais aussi dans plusieurs de ses communications. Elle parle donc de sa « missionski » et de son « infolettreski ». L’utilisation de ce suffixe peut agacer certaines personnes, mais moi je trouve ça plutôt amusant. Ça me fait sourire parce que ça me rappelle le plaisir que j’ai eu dans mon enfance à découvrir le langage coloré des Schtroumpfs!

À quoi ressemblent ces fameuses galettes?
Le livre qui connaît tant de succès contient 100 recettes qui permettent surtout de préparer des galettes, mais également des barres, des muffins, des mignardises et autres.

D’un point de vue strictement alimentaire, ce qui caractérise les galettes Labriski, c’est l’utilisation de la purée de dattes pour sucrer pratiquement toutes les recettes et de yogourt nature ou de compote de pommes pour remplacer l’ajout habituel de corps gras dans ce type de produits. Ensuite, on peut souligner la mise en valeur des noix, des graines et des farines de toutes sortes ainsi que la prépondérance de fruits dans une grande majorité de recettes.

Sans même calculer la valeur nutritive des galettes de Madame Labriski, j’ai rapidement constaté qu’elles avaient la cote pour ce qui est de la qualité nutritionnelle. Il est à noter que les recettes ne contiennent aucun renseignement à ce sujet. L’auteure mentionne qu’elle ne souhaite pas transmettre ce type d’information puisqu’elle n’a pas de formation en nutrition.

Vous l’aurez peut-être deviné, mon attrait pour le phénomène Labriski ne se limite pas au fait que ses recettes sont intéressantes d’un point de vue nutritionnel. La raison pour laquelle j’ai essayé jusqu’à présent plus de 20 recettes de galettes se trouve ailleurs.

Le plaisir
Tout d’abord, je trouve que les galettes de Madame Labriski goûtent vraiment bon! Et puisque le goût serait le déterminant numéro 1 de nos choix alimentaires1, et bien je continue à faire des galettes!

De manière plus globale, je dirais que c’est probablement l’utilisation du plaisir comme un ingrédient à part entière des recettes de Madame Labriski qui m’a le plus interpellée.

Cet ingrédient me « parle » puisque je m’intéresse grandement au plaisir alimentaire dans mes recherches. D’ailleurs, j’ai récemment lu de nombreux articles scientifiques sur le sujet, dont plusieurs qui suggèrent que nous devrions davantage utiliser la notion de plaisir pour promouvoir la saine alimentation. On souligne à ce propos que la notion de plaisir ne devrait pas se limiter aux caractéristiques des aliments, mais devrait également inclure des éléments contextuels qui entourent l’acte de manger.

Sur ce point, je considère que Madame Labriski réussit remarquablement bien.  Elle intègre plusieurs dimensions du plaisir dans ses recettes. Tout d’abord, leur nom est original et coloré: la Bette de champion, la Pinotte musclée, la Foulopomme, la Schtroumpfante… C’est comme ça pour les 100 recettes de son livre! Ensuite, elle met en valeur non seulement les caractéristiques de ses produits en termes de bon goût (« Hum, miam, hummmmm, que dire de plus! »), d’apparence (« Ça fait beau! ») et d’odeur (« Oh! Que ça sent le bonheur. »), mais elle injecte également des doses de plaisir dans la manière de nous présenter tout le contexte qui entoure la préparation et la consommation des produits. Pour mieux comprendre comment elle s’y prend, allez voir ses recettes sur son site Web ou visitez sa page Facebook.

En terminant, je vous ai déjà dit sur ce blogue que je trouvais qu’on associait trop souvent le plaisir aux aliments « défendus » et qu’il serait intéressant de réfléchir à des stratégies faisant en sorte que les aliments et les comportements alimentaires sains puissent être une source de grand plaisir. Je pense que Madame Labriski, avec son bol, sa cuillère en bois et sa bonne humeur, contribue à faire un pas dans cette direction.

Bonne fin d’été!

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