Comme si toutes mes forces et mes talents se tenaient la main en m’encerclant pour m’obliger à aller de l’avant. Dans mes conférences énergisantes, je dis avec humour que j’ai été kidnappée par E.T. pour faire une différence, c’est ma façon d’imaginer cette force qui m’anime. Cette rage contre les produits transformés à 3 boîtes pour 6 $, mais oh-combien pas vraiment bons pour la santé, mais qu’on achète tous (avouons-le!). Cette rage contre cette façon ancienne et non évoluée de cuisiner des desserts et des collations gourmandes, cette rage de faire évoluer l’alimentation. Mais d’où vient cette rage?
Je viens d’un milieu modeste, d’une mère enseignante et d’un père menuisier. Le divorce de mes parents a été pénible. De l’âge de 10 ans à 30 ans, j’ai joué à la psy avec mon père, jusqu’au jour où je lui ai dit que c’était terminé. Je ne voulais plus jouer ce rôle imposé, beaucoup trop tôt, beaucoup trop longtemps. Pour mes 30 ans, je me suis offert le luxe de mettre un terme à ce petit jeu. Il a compris. Ça été terminé. Je venais d’établir ma limite.
En parallèle, la petite patineuse artistique qui rêvait d’aller aux Jeux Olympiques, devenue une femme, découvrait la course à pied et l’incroyable pouvoir de la discipline d’une préparation marathon. Préparer un marathon, c’est comme être en affaire : ce n’est pas facile tous les jours. L’aventure est hyper enrichissante et des plus énergisantes, mais le quotidien est rempli de défis et de concessions. J’ai grandi en me faisait dire « Ma petite fille, la vie c’est loin d’être facile ». Mais rapidement, j’ai fait ma propre version de la phrase que j’entendais trop souvent dire « On est né pour un petit pain », je disais avec humour « moi, un jour, je n’aurai pas des boulangeries, mais des franchises de boulangerie. » Sans trop savoir pourquoi je disais ça.
Confidence pour confidence, les derniers mois ont été ardus chez Madame Labriski inc. Derrière l’énergie contagieuse que je vous partage, je suis passée par toute une gamme d’émotions et de défis. On me dit souvent « Ah toi, c’est facile, tu es la Madame Labriski, » mais si vous saviez le travail qu’il y a derrière cette grande aventure. Gérer une croissance fulgurante en portant plusieurs chapeaux, ça vient avec son lot de défis quotidiens. On vit des hauts très hauts et des bas très bas. On prend des risques. Ma vie n’a rien à voir avec le 9 à 5 de mon chum et de la plupart des gens. La vie d’entrepreneure c’est un mode de vie. Ce n’est pas mieux, c’est différent. En fait, j’aime tellement ce que je fais que je ne travaille jamais… même si certains disent que je travaille tout le temps. Je voudrais que les journées rallongent à 72 heures au lieu de 24 heures.
Si je n’étais pas une coureuse assidue, je ne sais pas si tout ça serait possible. Je le dis souvent, mes préparations marathon m’ont montré le chemin de l’entreprenariat. Mes préparations marathon m’ont montré la persévérance, l’endurance et la magie de croire très fort en ses efforts. (Parce que oui, on récolte toujours ce que l’on sème.)